Maîtriser le jeûne : phases, conseils, bienfaits et précautions

Avant de commencer un jeûne, une phase de descente alimentaire graduelle est fortement recommandée. Il s’agit d’arrêter progressivement la consommation des divers groupes d’aliments.

D'abord, on élimine alcool, sucreries, sucres ajoutés et stimulants (thé, café). Ensuite, on cesse petit à petit les aliments riches en protéines: viandes, produits laitiers, œufs, poisson, protéines végétales et on finit par arrêter les céréales. Finalement, le/s jour/s précédant le jeûne, on fait une monodiète à base de fruits ou légumes. Parallèlement, il est conseillé d'augmenter sa consommation d'eau, visant entre 1 à 2 litres par jour. De même, on ne consomme ni tabac, ni drogues, ni médicaments.

Pour les individus fortement intoxiqués tels que les gros mangeurs de nourriture, de sucre, de produits animaux ou les buveurs de café, des signes comme maux de tête, transpiration, sensation de froid et variations du transit peuvent apparaître. Dans ces cas, il est préférable de prolonger la phase de préparation de quelques jours.

Le premier jour de jeûne commence la journée où l'alimentation solide est complètement supprimée, après la descente alimentaire. Afin d’entrer directement dans cette phase de jeûne, il est courant de réaliser un nettoyage intestinal en usant d’un purgatif, le chlorure de magnésium par exemple. Si la purge est réalisée en soirée, il est à noter que le premier jour de jeûne effectif débute le jour suivant, lors que le corps est complètement vidé.

Lorsque le jeûne commence, le corps utilise en premier lieu ses réserves de glycogène, stockées notamment dans le foie. Le glycogène est une forme de glucose que l'organisme peut facilement mobiliser pour obtenir de l'énergie. Cependant, ces réserves sont limitées et s'épuisent dans les premières 24 à 48 heures de jeûne. Par conséquent, notre organisme va devoir ensuite mobiliser d’autres réserves d’énergie et c’est là que nous entrons dans la 2ème phase de jeûne.

Une fois les réserves de glycogène épuisées, le foie commence à produire des corps cétoniques à partir des graisses stockées. Ces cétones deviennent la principale source d'énergie pour le cerveau et d'autres organes qui ne peuvent pas utiliser directement les acides gras. C'est le début de l'état de cétose, une phase clé du jeûne où le métabolisme bascule vers l'utilisation des graisses comme principale source d'énergie.

L'autophagie, processus naturel de nettoyage cellulaire, est stimulée pendant le jeûne. Les cellules endommagées ou inutiles sont décomposées et recyclées, favorisant ainsi la régénération cellulaire. Ce processus va au-delà de la simple revitalisation de la peau, il participe à la purification profonde de l'organisme.

En résumé, c'est cette phase cruciale que l'on vise durant un jeûne. L'organisme s'autonourrit à partir de ses propres réserves et s'autopurifie. Le système digestif, quant à lui, se repose.

Des activités douces, comme la marche, en alternance avec des périodes de repos sont idéales pendant le jeûne. Favorisez des activités qui vous ressourcent et vous nourrissent émotionnellement et spirituellement. Choisissez un cadre, un environnement et des personnes qui vous soutiennent.

À la fin du jeûne, il est crucial de réintroduire les aliments avec précaution pour éviter de surcharger le système digestif. La reprise se fait généralement sur une durée équivalente à la durée de la descente alimentaire et réintègre petit à petits les groupes d’aliments définit précédemment mais en sens inverse : d’abord les fruits/légumes, ensuite les céréales, les produits laitiers, les protéines et finalement les sucres et stimulants.

Bien menée, c’est une étape qui prolongera les bienfaits de votre jeûne. Bâcler cette phase peut contribuer à faire « rater » tous vos efforts, voire être dangereux et générer des inflammations ou une prise de poids même plus conséquente qu’avant le jeûne.